Login

Cooperative d'habitation Accordéons-nous

James Partaik - 17 Juil 2012

Le chantier. Été 2011

PARTI ARCHITECTURALm

Situé au centre névralgique de la ville de Québec, le projet d’agrandissement de la coopérative d’artistes «Accordéons-nous» sert d’interface entre un quartier résidentiel populaire et les institutions de la colline parlementaire. Le terrain occupé est situé sur la ligne de front où, dans les années 70, la tendance était à raser pratiquement tout le quartier. Le nouveau bâtiment ajouté la partie ancienne de la coopérative, qui a échappé à la démolition, s’inscrit donc dans un plan de restructuration, aujourd’hui promu par la ville.

Inscrit dans un site stratégique, point d’intersection entre le caractère vivant d’un quartier populaire et les exigences d’une avenue de prestige, Le nouveau bâtiment vise à exprimer la dualité politique et sociale inscrite dans cette frange ou frontière. L’interface est ainsi marqué par une certaine porosité, un «édifice absorbant» les influences du site.

Il se traduit architecturalement par une brèche, un rappel aux portes cochères du quartier, qui scinde la façade en deux, ainsi que par des retraits effectués dans la façade. L’ouverture dans le bâtiment permettra d’accueillir un jardin vertical œuvre d’art technologique, et donc appropriation du lieu par les utilisateurs. La porte cochère agit également comme un cadre sur la vue vers le nord de la ville et les Laurentides, elle est aussi une ouverture en lien avec les cours intérieures de l’îlot ou le bâtiment s’inscrit.

L’expression et les matériaux du nouveau bâtiment se veulent en relation avec des éléments existants du quartier St-Jean-Baptiste, tout en se démarquant par une liberté et une imagination contemporaine et artistique. Cet aspect se voit particulièrement dans la configuration des ouvertures irrégulières et les accents donnés par certains matériaux, tel les garde-corps en verre orangés qui bordent le passage aérien liant les appartements supérieurs. Par ailleurs, la toiture comme profilée comme une aile d’avion relie les deux parties du bâtiment en un tout et créé une ligne de perspective forte vers le Vieux-Québec. C’est également un rappel des corniches exubérantes du voisinage, exprimé dans un langage architectural contemporain.

Ces éléments permettent donc d’avoir une continuité avec les résidences du faubourg, tout en ayant une prestance sur le boulevard en dialogue avec les bâtiments d’en face.

Comments

comments

Powered by Facebook Comments

Leave a Reply